Publié dans Editorial

D’une voracité insatiable !

Publié le vendredi, 02 août 2019

Jusqu’où les dirigeants TIM de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) iraient-ils pour assouvir enfin leur cupidité ou à défaut leur voracité ? Mme le Maire Lalao Ravalomanana, une élue TIM, bien entourée au chaud par son Conseiller spécial de mari et par ses proches collaborateurs, joue la carte de la boulimie éhontée. A l’allure où vont les choses, l’espace territorial de la Commune d’Antananarivo serait la proie, en totalité, des « mpanam-bola » sans vergognes. A cause de la voracité insatiable de leurs élus, les Antananariviens se réduiraient un jour en « SDF » ou des « émigrants » sur leurs propres sols. Depuis la date où Lalao Ravalomanana accède à l’Hôtel de Ville à Analakely, la Capitale sombre dans l’anarchie. Le non-droit règne de façon absolue. La Ville des Mille, laissée à l’abandon, finit par devenir méconnaissable et invivable. Les ordures et les immondices de tout genre jonchent de partout. Les poubelles qui débordent d’insanités font le triste décor et polluent dangereusement l’atmosphère. Dépassée par les réalités, la SAMVA manifeste une impuissance « exemplaire ». Et la Capitale croule sous le poids des saletés de toutes les catégories.


A ce cadre insalubre s’ajoute l’impossibilité de circuler comme il se doit dans tous les artères de la ville. Les bouchons, à toute heure et sept jours sur sept, encombrent sérieusement les mouvements des habitants. Les activités professionnelles et scolaires en pâtissent. Il n’y a pas une portion de rue à Tanà où l’on n’a pas affaire  à  des embouteillages monstres. Pour faire le trajet d’Andohan’Analakely jusqu’à Ankorondrano (Jesosy Mamonjy), au grand max 2 km, il faut dépenser au moins 60 à 90 minutes. Sans parler des deux-roues et les charrettes à traction humaine qui roulent dans tous les sens. C’est le bordel !   De leur côté, les petits marchands informels prolifèrent. Ils échappent totalement au contrôle de la CUA. D’autant plus que les responsables chargés de la gestion des marchés de la Commune, de par leur inefficience, sont débordés. Dommage, incompétents et trop cupides, ils ne se gênent plus à  « brader » aux  riches peu scrupuleux tous les espaces bien placés de la ville. Le cas actuellement du parking d’Anosibe qui défraie les chroniques révèle en grandeur nature la voracité effrénée des dirigeants de la CUA. Il a fallu que les pauvres marchands victimes ou dépossédés de leur espace vital réagissent pour qu’on daigne intervenir. Ils dénoncent avec véhémence l’absurdité de la conduite des affaires des ténors TIM à Antananarivo. A défaut de réclamer le départ du Maire, ils persistent et signent à leur refus à toute idée de cession de l’espace qui leur est vital pour l’épanouissement de leurs activités. Le fait d’imposer un ultimatum traduit concrètement leur détermination à aller jusqu’au bout. Les hauts responsables centraux doivent veiller à ce que ce litige ne se dégrade. L’appétit sans limites pour les espèces sonnantes des dirigeants de la CUA  dénués de tout scrupule intrigue les observateurs. D’une voracité insatiable, Mme le Maire d’Antananarivo et ses proches collaborateurs se moquent des conséquences futures de leurs actes contre-productifs. Ils se …foutent éperdument   des intérêts de la Cité ainsi que ceux des citoyens. En fin de compte, la nomination d’une Délégation spéciale se présenterait au final comme la seule issue.

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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